AMZOUN. 75ème anniversaire De Mr. Fellag

Biographie de Mohand Fellag
1950 – Naissance à Azzefoun, ex Port-Gueydon, en Kabylie.
1954 – Fellag a quatre ans quand commencent l’insurrection
et la guerre de libération, le 1er novembre.
1958/59 – Installation à Alger avec l’un de ses frères. Il entre
à l’école primaire de Cheraga. Il apprend d’une part le
français et d’autre part l’arabe dialectal.
1960 – Toute la famille s’installe à Tizi-Ouzou.
1965 – Décès de son papa.
1966 – Fou de cinéma, il veut à tout prix devenir acteur. Au
collège de Tizi-Ouzou, Madame Haouche, professeur
d’anglais a ouvert un cours d’art dramatique et l’aide à
préparer l’entrée à l’école du Théâtre national algérien.
1967- Sa mère achète un Teppaz d’occasion et pendant six
mois il écoute un disque du Cid publié par Bordas avec Alain
Cuny, Catherine Sellers, Jean-Roger Caussimon…
Jean-Marie Boëglin qui fait passer les auditions lui demande
de repasser les Stances du Cid comme pour ses copains de
Bab-el-Oued « Maintenant que tu nous as fait Alain Cuny,
fais-nous Fellag ! »
Il l’a fait et ça a marché.
1968 – Entrée à l’Institut national d’art dramatique et
chorégraphique situé à Fort-de-l’eau, dans la proche banlieue
d’Alger et placé jusqu’en 1970 sous la tutelle administrative
et financière du Théâtre national algérien. Il y étudie jusqu’en
1972.
Dorina Bentamar, professeur d’improvisation lui apprend tout
ce qu’il ne faut pas faire et Maurice Sauvageot, professeur
d’expression corporelle, adepte de la « lutte éducative », de
1966 à 1977, le révèle à lui-même et le surnomme Dullin,
figure emblématique du théatre français du 20eme siècle. Il
découvre les antiques et le théâtre de l’absurde.
1973- Création d’une compagnie au sein du Ministère de la
jeunesse et des sports, avec ses amis : Sonia, Fatou, Rammas,
Mokhtari, Bachir, Moncef.
Créations collectives de deux pièces dont « Soussa ».
1974-1977 – Engagement dans le théatre de Annaba, où il
s’est imposé comme acteur tragi-comique avec Mustapha
Ayad, Zahir Bouzerar, Hamid Rabia dans la pièce « En
attendant Godot » de Samuel Becket mise en scène par Sid
Ahmed Agoumi.
1978 – Nommé directeur du théatre (en chantier) Kateb
Yacine à Tizi-Ouzou, il y crée une compagnie de théâtre
d’expression Kabyle ; mais les autorité l’empêchent de mener
le projet à bout. Il décide alors de partir au Canada, pour
compléter sa formation et voir d’autres horizons. La culture
québéquoise produit de la révolution tranquille, l’a séduit par
son energie et son originalité.
1978 - 1982 séjour au Québec.
1983-1985 Séjour à Paris, où il continue sa formation en
s’enrichissant des grandes créations théatrales de l’époque,
il était devenu un spectateur professionnel.
Création d’un seul en scène « Comme une souris dans la
plage » adaptation du récit d’Ahmed « Un Algérien est-ce
que ça fait un livre que les gens vont lire » Editions du seuil
1985 – Retour à Alger où il est engagé au Théâtre national
algérien et interprète le rôle principal dans L’Art de la
comédie d’Eduardo di Filippo.
1986 – Fellag joue Le Costume blanc couleur glace à la noix
de coco de Ray Bradbury.
1987 – Fellag joue Les Aventures de Tchop, son premier solo.
Il joue dans différents rôles pour la télévision et le cinéma.
1988 – À la suite des émeutes d’octobre, il créé Cocktail
Khorotov, une satire de la société algérienne diffusée à la
télévision algérienne en septembre 1989. Qui fut un immense
succés.
1990 – SOS Labès ( Au secours, Tout va bien), une parodie
des programmes de l’unique chaîne de télévision.
1991 – Babor l Australia (Un bateau pour l’Australie) où il
est question des rêves des jeunes algériens. Le spectacle, joué
plus de trois cents fois en Algérie, est donné pour la première
fois à Paris en arabe algérien et en kabyle en mai 1991. Il met
en scène Sinni, une adaptation kabyle des Émigrés de
Slavomir Mrozek au Théâtre de Bejaïa (Bougie). Ce spectacle
est le premier de l’histoire à être créé dans un théâtre
professionnel sous la tutelle du Ministère de la culture. Ellle a
été jouée pendant plusieurs années remportant un vif succés.
1992 – En avril, Un bateau pour l’Australie est donné pendant
un mois au Théâtre de l’Européen en Kabyle et en arabe
algérien.
Le 29 mai, quatre jours avant la représentation de Un bateau
pour l’Australie, le président Boudiaf est assassiné sur la
scène de la Maison de la culture d’Annaba. C’est le début
d’une ère de violence. Les meurtres se succèdent, notamment
celui du poète francophone Tahar Djaout.
Fellag commence à prendre des notes pour écrire Délirium.
1993 – En septembre, Fellag est nommé directeur du théâtre
d’État de Bejaïa (Bougie).
1994 – Fellag entreprend en Algérie et en Tunisie une tournée
de Un bateau pour l’Australie. En fin d’année, il s’établit à
Tunis où il créé Délirium. La pièce est jouée tout au long de
l’année en Tunisie avant de partir en tournée en France, au
Canada et aux Etats-Unis.
1995 (Djurdjurasique bled)...
À SUIVRE
Source: Mohamed Fellag