#AlbumRSF : Brassaï - 100 photos pour la liberté de la presse

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Il y 30 ans, RSF publiait le premier numéro de sa collection 100
photos pour la liberté de la presse. Cartier-Bresson, Lartigue,
Doisneau, Ronis, Capa et beaucoup d’autres icônes de la photographie
du XXe siècle se sont succédées à la Une… Un artiste manquait pour
compléter cette impressionnante galerie. Maître incontesté des
lumières de la nuit et inlassable arpenteur de Paris, c’est à Brassaï
que nous avons choisi de rendre hommage pour clôturer cette année
anniversaire.

Pour la première fois, des photographies choisies parmi les archives
familiales présentent un Brassaï sans frontières, qui a voyagé pour la
presse internationale aux États-Unis, au Maroc, en Espagne… Des images
rares qui n’avaient jamais été montrées ensemble.

Brassaï, c’est le nom que s’est choisi le Hongrois Gyula Halász pour
signer ses premiers tirages, en hommage à son village natal de Brassó,
dans les Carpates. Celui que rien ne destinait à la photographie y
arrive sur le tard, d’abord pour illustrer ses articles – il écrit
pour des journaux hongrois et allemands –, puis pour immortaliser les
nuits parisiennes qui le fascinent. Dans les ruelles sombres, les
cafés, les bals, les maisons closes, Brassaï, « l’oeil vivant » de la
photographie comme l’a si bien qualifié son ami l’écrivain Henry
Miller, traque la beauté partout. À l’aise dans les soirées mondaines
comme dans les bals populaires, fréquentant les artistes de
Montparnasse et les canailles du quartier Italie, il a fixé pour
l’éternité le Paris fiévreux des années trente.

« C’est pour saisir la nuit de Paris que je suis devenu photographe. » – Brassaï

Pour autant, Brassaï ne saurait être réduit à ces instantanés du
Paname interlope. Comme on le sait, son objectif se braque aussi sur
les travailleurs qui exercent, comme il le dit lui-même, des « petits
métiers », sur les graffitis qui dévorent les murs de la capitale et
qu’il élève au rang d’oeuvres d’art, ou sur ses amis peintres, poètes,
sculpteurs et écrivains.

Le portfolio d’une centaine de pages, séquencé en sept chapitres (Jour
et nuit, Soirées, Canaille, Petits métiers, Artistes de sa vie,
Surréel et Sans frontières) s’ouvre sur un avant-propos du prix Nobel
de littérature Patrick Modiano, qui nous offre une déambulation
littéraire dans le Paris de Brassaï, prêtant intrigues et dialogues
fictifs aux personnages immortalisés par le grand maître.

Avec les contributions inédites de : Laure Adler, journaliste, Dimitri
Beck, directeur de la photographie, Denis Cosnard, journaliste, C215,
artiste, Sophie Jacotot, historienne, José Lebrero Stals, directeur du
Musée Picasso à Málaga, Philippe Ribeyrolles, neveu et filleul de
Brassaï et un avant-propos du prix Nobel de littérature Patrick
Modiano.
Catégories
Peintures

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