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9 mai : l'insaisissable Poutine #cdanslair 09.05.2022
Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, ce 9 mai, jour célébrant en Russie la victoire contre le nazisme en 1945, était cette année particulièrement scruté. Grand moment patriotique à Moscou, une démonstration de force de l’armée était attendue sur la place Rouge. Mais faute de victoire décisive en Ukraine, le défilé a pris des allures de parade militaire presque comme une autre avec 11 000 soldats, des dizaines de véhicules, dont des lance-missiles stratégiques et des chars. Point en revanche de parade d’avions dans le ciel, pour cause de météo défavorable, et un chef d’état-major des armées qui n'a également pas été vu à la tribune aux côtés du maître du Kremlin.
De plus en plus isolé sur la scène internationale, Vladimir Poutine a justifié dans un bref discours d’une dizaine de minutes l’invasion en Ukraine par la "menace inacceptable" que représente son voisin soutenu par l’OTAN et a répété ses encouragements aux soldats russes du Donbass qui se battent "pour la sécurité de notre patrie", "pour qu’il n’y ait pas de place dans le monde pour les bourreaux et les nazis". Il a ensuite souligné que tout devait être fait pour éviter que "l'horreur d'une nouvelle guerre globale ne se répète".
Quelques minutes plus tôt, le président ukrainien, accusé de nazi par son homologue russe, avait publié un vidéo pour ne pas laisser la Russie "s’approprier la victoire sur le nazisme". Aujourd’hui "nous nous battons pour une autre victoire, la voie vers cette victoire est longue mais nous n’avons pas de doutes sur notre victoire. Nous avons vaincu à l’époque, nous vaincrons maintenant" a-t-il insisté alors que les bombardements s’intensifient dans le Donbass et que l’on a appris samedi "la destruction complète" d'une école dans la région de Louhansk, dans l'est du pays. Il y aurait au moins soixante personnes, toutes civiles, décédées selon les autorités ukrainiennes.
Par ailleurs, si dans la région de Kiev et dans le nord du pays, c’est le temps du retour pour nombre d’Ukrainiens, les traumatismes demeurent, et dans de nombreux villages récemment libérés, les habitants craignent de voir revenir les soldats russes.
C’est dans ce contexte que le chef de l’État s’est rendu à Strasbourg ce lundi pour prononcer un discours attendu au Parlement européen à l'occasion de la Journée de l'Europe. Devant les députés, il s’est dit favorable à une révision des traités de l’UE "dès le conseil européen du mois de juin", pour, entre autres, continuer "à généraliser le vote à la majorité qualifiée dans nos décisions". Une manière de rendre plus "efficace" les prises de décisions des 27 États membres. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'était prononcée un peu plus tôt en faveur de cette évolution alors que les Européens peinent toujours à trouver un accord sur un embargo sur le pétrole russe. Le chef de l’État a également proposé la création d'une "communauté politique européenne", pour accueillir des pays comme l'Ukraine, qui ne peut pas adhérer rapidement à l'UE.
Invités :
- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire auprès de l’ONU
- François Clémenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI
- Christine Dugoin-Clément, chercheure en Géopolitique
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Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, ce 9 mai, jour célébrant en Russie la victoire contre le nazisme en 1945, était cette année particulièrement scruté. Grand moment patriotique à Moscou, une démonstration de force de l’armée était attendue sur la place Rouge. Mais faute de victoire décisive en Ukraine, le défilé a pris des allures de parade militaire presque comme une autre avec 11 000 soldats, des dizaines de véhicules, dont des lance-missiles stratégiques et des chars. Point en revanche de parade d’avions dans le ciel, pour cause de météo défavorable, et un chef d’état-major des armées qui n'a également pas été vu à la tribune aux côtés du maître du Kremlin.
De plus en plus isolé sur la scène internationale, Vladimir Poutine a justifié dans un bref discours d’une dizaine de minutes l’invasion en Ukraine par la "menace inacceptable" que représente son voisin soutenu par l’OTAN et a répété ses encouragements aux soldats russes du Donbass qui se battent "pour la sécurité de notre patrie", "pour qu’il n’y ait pas de place dans le monde pour les bourreaux et les nazis". Il a ensuite souligné que tout devait être fait pour éviter que "l'horreur d'une nouvelle guerre globale ne se répète".
Quelques minutes plus tôt, le président ukrainien, accusé de nazi par son homologue russe, avait publié un vidéo pour ne pas laisser la Russie "s’approprier la victoire sur le nazisme". Aujourd’hui "nous nous battons pour une autre victoire, la voie vers cette victoire est longue mais nous n’avons pas de doutes sur notre victoire. Nous avons vaincu à l’époque, nous vaincrons maintenant" a-t-il insisté alors que les bombardements s’intensifient dans le Donbass et que l’on a appris samedi "la destruction complète" d'une école dans la région de Louhansk, dans l'est du pays. Il y aurait au moins soixante personnes, toutes civiles, décédées selon les autorités ukrainiennes.
Par ailleurs, si dans la région de Kiev et dans le nord du pays, c’est le temps du retour pour nombre d’Ukrainiens, les traumatismes demeurent, et dans de nombreux villages récemment libérés, les habitants craignent de voir revenir les soldats russes.
C’est dans ce contexte que le chef de l’État s’est rendu à Strasbourg ce lundi pour prononcer un discours attendu au Parlement européen à l'occasion de la Journée de l'Europe. Devant les députés, il s’est dit favorable à une révision des traités de l’UE "dès le conseil européen du mois de juin", pour, entre autres, continuer "à généraliser le vote à la majorité qualifiée dans nos décisions". Une manière de rendre plus "efficace" les prises de décisions des 27 États membres. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'était prononcée un peu plus tôt en faveur de cette évolution alors que les Européens peinent toujours à trouver un accord sur un embargo sur le pétrole russe. Le chef de l’État a également proposé la création d'une "communauté politique européenne", pour accueillir des pays comme l'Ukraine, qui ne peut pas adhérer rapidement à l'UE.
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- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire auprès de l’ONU
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- Cours de Batterie & Percussions
- Mots-clés
- c dans l'air, bruce toussaint, caroline roux
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