Marie Bashkirtseff, jeune peintre ukrainienne installée à Paris, rêvait de gloire artistique. Ses toiles, pourtant exposées au Salon, furent jugées trop conventionnelles et passèrent presque inaperçues. Frustrée, elle trouva refuge dans son journal intime, où elle déversa ses colères, ses passions et ses désillusions avec une sincérité brûlante. Rongée par la tuberculose, elle mourut en 1884 avant d’avoir pu s’imposer comme artiste. Mais sa mère publia son journal… et le choc fut immense. Ses écrits, crus et intimes, conquirent l’Europe, inspirèrent les féministes et éclipsèrent ses peintures. Ironie du destin : Bashkirtseff entra dans la postérité, non pas comme peintre, mais comme la voix féminine la plus vibrante de son siècle.
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